Tout savoir sur les questions d’assurance santé Italie si vous avez décidé de partir, ou si vous êtes déjà partis, pour un long séjour ou une expatriation en Italie. Partir en expatriation sans une bonne assurance santé Italie est en effet un pari risqué tant les frais de santé (surtout privés), de rapatriement, ou d’assistance peuvent être élevés en Italie.
Qualité des soins en Italie
Les soins de santé publics en Italie ne sont pas gratuits, mais les frais sont en général assez raisonnables et une assistance médicale d’urgence est fournie à toute personne dans le besoin, quelle que soit sa nationalité, sans demander de paiement à l’avance.
Le niveau moyen des soins médicaux est relativement élevé par rapport aux normes internationales (le système de santé italien se classe au deuxième rang en termes de performances dans le monde selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé) et les médecins italiens sont généralement hautement qualifiés. L’espérance de vie en Italie est parmi les plus élevées du groupe des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Voir le rapport 2017 de l’OCDE sur les soins de santé en Italie.
L’Italie a une couverture maladie universelle, mais seuls certains services sont totalement gratuits
Les soins de santé en Italie sont fournis à toute personne disposant d’un système mixte public et privé. Le droit italien reconnaît la santé en tant que droit fondamental de toute personne et toute personne présente en Italie a droit à une forme de santé (concept appelé «soins de santé universels»).
La plupart des services exigent un partage des coûts et beaucoup sont fournis à la charge du patient. La quote-part est appelée «billet» et s’applique à certaines visites à l’urgence, consultations de spécialistes, procédures de diagnostic et analyses de laboratoire. Le montant de la quote-part varie d’une région à l’autre et dépend du type de services requis et du statut du patient (il existe des formes d’exemption – esenzione en italien – pour les maladies graves et à faible revenu).
Soins de santé publics en Italie
Le service national de santé italien (SSN – Servizio Sanitario Nazionale) est l’assistance médicale publique, financée par les impôts, organisée et réglementée par le ministère de la santé et administrée par les autorités régionales. Pour accéder au SSN, vous devez être en possession d’une Tessera Sanitaria (carte d’assurance maladie italienne) en cours de validité ou de son équivalent dans un autre pays de l’UE (la carte EHIC – European Health Insurance Card).
Les citoyens étrangers titulaires d’un permis de séjour régulier bénéficient des mêmes droits et traitements que tout citoyen italien.
Les soins de santé publics sont dispensés par les unités sanitaires régionales appelées ASL (Azienda Sanitaria Locale – Autorité sanitaire locale) et les hôpitaux publics italiens. À Rome, par exemple, il existe six hôpitaux publics et plus de 50 bureaux de l’ASL.
L’ASL est une organisation administrative qui gère un ensemble de cliniques et de services médicaux publics (par exemple, des centres de vaccination, des cliniques publiques sans rendez-vous, des laboratoires d’analyse et d’imagerie, etc.)
L’assistance médicale publique comprend un réseau de médecins de soins primaires et de pédiatres.
Il vous sera demandé de choisir votre médecin de premier recours public (appelé medico di base, votre médecin personnel). Une fois inscrit auprès de votre médecin de premier recours public, vous avez droit à des consultations, des orientations et des renouvellements d’ordonnances gratuits auprès de ce médecin, pendant ses heures d’ouverture. Veillez à choisir un médecin dont les heures d’ouverture sont pratiques, surtout si vous avez du mal à quitter votre travail pour aller chez le médecin.
Soins de santé privés en Italie
Les soins de santé privés en Italie, comme dans les autres pays, sont payants. Dans la plupart des cas, il vous sera demandé de payer d’avance pour les services, des options de paiement à tempérament étant généralement disponibles pour les sommes plus importantes (par exemple, pour une hospitalisation ou une opération chirurgicale non urgente). Étant donné qu’un grand pourcentage d’Italiens dépendent du système de santé public, les services médicaux privés sont rarement surchargés et offrent généralement une expérience plus confortable et un meilleur service à la clientèle.
Les frais médicaux en Italie sont généralement très raisonnables, par rapport à d’autres pays où le coût de la vie est similaire.
Les hôpitaux privés en Italie fonctionnent souvent aussi en accord avec le service national de santé italien. Dans ce cas, ils font partie de la catégorie appelée Privato Convenzionato (Privé avec accord). Cela signifie qu’ils sont également accessibles avec la carte d’assurance maladie italienne (Tessera Sanitaria), sous certaines conditions. S’ils disposent d’une salle d’urgence (Pronto Soccorso), ils sont certainement accessibles par le biais des soins de santé publics.
Si vous souhaitez accéder aux services d’une clinique privée en utilisant votre Tessera Sanitaria, vous devez le signaler à l’avance, car il existe des créneaux horaires réservés aux soins de santé publics. Si vous ne le communiquez pas à l’avance, vous devrez payer en tant que patient privé.
Les limites des soins de santé publics en Italie
Comme pour toute chose gratuite, il y a un revers à la médaille. Pour éviter d’être déçu, gardez à l’esprit que :
Votre médecin de premier recours – indépendant, bien que relevant du NHS – ne pourra vous recevoir que pendant des heures de consultation préétablies, différentes pour chaque médecin. Les visites à domicile seront très rares, uniquement en cas de besoin objectif.
Le cabinet du médecin peut être bondé et il n’est généralement pas possible de prendre rendez-vous (les patients sont vus par ordre d’arrivée). Si le cabinet est trop rempli, vous devrez peut-être revenir un autre jour.
La plupart des médecins généralistes travaillant dans le cadre du service national de santé italien ne parlent pas anglais, vous risquez donc de ne pas pouvoir communiquer efficacement si vous n’apprenez pas l’italien.
Les hôpitaux sont grands et peuvent être très déroutants, vous risquez de finir par errer à la recherche du bon bureau ou d’attendre un certain temps, même si vous avez un rendez-vous.
Si vous devez effectuer une procédure de diagnostic pour quelque chose qui n’est pas urgent, ou consulter un spécialiste par le biais du service national de santé italien (SSN – Servizio Sanitario Nazionale), vous risquez d’attendre des semaines, voire des mois, avant qu’une date ne soit disponible.
Vous ne pouvez pas choisir votre médecin, lorsque vous êtes orienté vers un spécialiste. Vous serez vu par celui qui est disponible au moment de votre rendez-vous, dans la spécialité demandée.
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